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 Histoire de Yom, Ange Ecorché.

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2 participants
AuteurMessage
Yom
Je déteste les gens qui me coupent la parole !
Yom


Nombre de messages : 55
Race et Sexe : Ange masculin
Date d'inscription : 24/11/2005

Histoire de Yom, Ange Ecorché. Empty
MessageSujet: Histoire de Yom, Ange Ecorché.   Histoire de Yom, Ange Ecorché. EmptyDim 8 Jan à 19:04



Il voyait, sentait, touchait, goûtait, comprenait même à peu près mais ne pouvais s’exprimer. Cette frustration, tout le monde l’a connu mais personne n’en garde la moindre trace. Ce sentiment de déjà vu, cet espoir d’arriver, en plein sommeil, à atteindre cette trace si fine, si gracieuse, si attirante, tout le monde la ressens. Le souvenir de la toute petite enfance. Nombre d’êtres en sont même devenus fou. Mais en lui serait resté graver ce souvenir si rien de ce que je vais vous narrer n ‘était arrivé. Il aurait été l’unique mais la destinée en a voulu autrement.
Il sentait donc des bras doux le soutenir pourtant fermement. C’était elle. Il le savait. Elle faisait parfois partie intégrante de sa conscience mais parfois, elle s’en échappait pour former un double de sa personne. Il ne s’était jamais vu réellement mais s’imaginait comme l’exacte image de ce qu’il avait pu voir d’elle. Qu’il la trouvait belle! Elle se déplaçait gracieusement, le tenant toujours, et se dirigeait vers le village, plus en aval. Ce village n’était en réalité guère plus qu’un hameau. Il comprenait six petits bâtiments dont un commerce et une forge.
Arrivée au village, elle le débarrassa de tous ses atours destinés à contrer les morsures du froid, l’amena dans une petite pièce ronde, chaude et douillette. Elle le déposa sur un matelas en plume miniature, s’éloigna et fermis la porte. Il s’endormit.

Un petit enfant en haillon jouait dans une cuisine. Il était haut comme trois pommes, ses yeux étincelaient de joie de vivre et ses pommettes étaient d’un rose tel qu’on aurait pût y voire un artifice. Il jouait avec un chiffon qu’il considérait comme son unique et meilleur ami tandis que ses parents parlaient de chose sérieuses dans la pièce d’à côté. Phénomène étrange pour son âge : l’idée d’écouter à la porte pour apprendre ce qui les inquiétaient tant ne lui avait, pas même une seconde, effleurée l’esprit. Il savait pourtant que ce sujet était sérieux, important et même grave. Intuition enfantine dirait-on. Toujours est-il que la tension palpable de ses parents ne le laissait guère indifférent. Il méditait la dessus quand, tournant la tête vers la seule porte présente en cette pièce, il vît deux paires de jambes se diriger vers lui. L’une était musclé et avait le pas sûr alors que l’autre était fine, mais lourde et lente. Puis l’idée lui vînt de lever les yeux car ces paires de jambes devaient appartenir à quelque un , sinon à quelque chose. Il les leva donc et découvrit avec soulagement les visages respectifs de ses père et mère. Sa mère était pâle et ses yeux étaient injectés de sang. Son buste était nu et on pouvait y discerner une pellicule conséquente de sueur. Elle portait un bandage qui avait été blanc en son temps et qui, maintenant, serrait une poitrine et arborait un gris lui-même passé. Mais son fils ne prit peur qu’à la vue de son visage, creux et cireux. Elle avait de grosses poches sous les yeux et donnait à penser que leurs poids lui était insupportable. Il se cacha donc les yeux dans son chiffon et demanda à sa mère qu’il croyait être un monstre de s’en aller. Celle-ci fondit en larmes et, le cœur lourd, lui obéit.

Une odeur fétide de maladie flottait à présent dans la chambre de ses parents. Il n’avait plus revu sa mère depuis qu’elle lui avait montré explicitement sa maladie et les effets qu‘elle engendrait. Une semaine après, son père était venu le chercher et l’avait emmené de gré ou de force voire sa mère mourante. Nous y sommes donc. Il entre, l’odeur lui saute aux narines et lui met le cœur au bord des lèvres. Il a envie de pleurer mais se retiens, c‘est un homme. Son père est derrière lui de manière a empêcher toute retraite. Il n’a donc d’autre choix que d’avancer, et c’est exactement ce qu’il fait. Mais il avance doucement, il pense qu’elle ne fera point attention à lui si il arrive jusqu’à elle sans mouvement brusque. Pensée que l’on pourrait trouver stupide au premier abords mais qui s’avéra réelle. En effet, elle ne fît absolument pas attention au gamin et ne semblait même pas avoir remarquée sa présence car elle demanda à son mari de s’avancer. Il s’exécuta et quitta son poste ce qui aurait pu permettre à son fils de battre en retraite mais celui-ci n’en fît rien. Son père avait, lui aussi, réussi à retenir ses larmes jusqu’à maintenant ou il fût pris de sanglots à la vue de l’état de sa femme. Soudain, elle ouvrit la bouche alors qu’elle ne communiquais plus que par gestes depuis deux jours mais la referma aussitôt. Puis elle laissa échapper un râle qui s’avéra être un râle d’agonie.

Pas un bruit. La maison était vide. Il avait cherché partout, dans tous les petits trous de souris, sous chaque buissons, aucune trace de son père. Il s’était finalement allongé sur le lit à l’odeur de mort. Du moins c’était comme cela qu’il l’appelait. Il n‘avait pas encore réalisé, en petit enfant qu‘il était, qu’il n’avait plus ni père ni mère. Mais cela ne tarda pas. Cela lui fît un vide, comme si il lui manquait les deux tiers de sa personne. Il ne s’était toujours pas dissocié d’eux. Soudain, sa toute petite enfance lui revînt en mémoire et pas sous forme de flash, non. Elle lui revînt comme si il la revivait, avec tout ce que l’instant comprenais. Toutes les fragrances, toutes ses pensées, tous les paysages, tous les regards, toutes les paroles…Tout lui revenait!
Deux hommes entrèrent dans une maison qu’ils surveillaient depuis le début de la journée. Personne n’était entré ni sorti du petit matin jusqu’à maintenant, au couché du soleil. Ils avaient donc décidés d’aller voir d’eux même ce qui pourrait leur être utile. Ils entrèrent donc, sans faire trop de bruit mais tout de même pas avec l’aisance d’un voleur professionnel. Ils prirent tout ce qui pouvait avoir de la valeurs dans chaque pièce et entrèrent dans la dernière pièce. Ils eurent un mouvement de recul à la vue du gamin, allongé sur le lit, nu, en sueur, et tremblotant. Ils décidèrent de le réveiller pour voir si ils pouvaient l’aider car un voleur n’est pas indéniablement sans cœur. Le premier homme le secoua donc et cela le sortit de sa transe sans délai. Il observa tout d’abord autour de lui, ses grands yeux ouverts, puis il se mit a crier sans s’arrêter. Il avait mal. Sa tête le brûlait. Pris de panique que quelqu’un entende le gamin pleuré et vienne voir ce qui ce passait, les deux hommes s’enfuirent et emportèrent leur butin avec eux. Lui se rallongea et plongea cette fois-ci dans un profond sommeil.

Un autre homme passa devant la maison deux heures plus tard. Il était fauché. Il savais combattre et avait l’allure d’un guerrier mais il avait perdu tout son équipement et tout son argent aux dés un soir ou il était un peu trop joyeux à la taverne. La maison avait l’air vide et il était sérieusement dans le besoin. C’était un mercenaire. Il lui fallait absolument de l’argent mais la première caravane à escorter partait dans une deux jours et il ne pouvait attendre sans le sou. De plus, personne ne voudrait de lui aux dés s’il n’avait rien pour parier. La maison le tenta donc. Il médita dix bonne minutes puis se décida et s’y dirigea d’un bon pas. Il entra, vérifia toutes les pièces et remarqua l’enfant qui dormait. Il n’y avait d’abord pas prêté attention et avait remarqué que la maison avait déjà été pillée. Puis, il s’assit sur une chaise et se dit que l’enfant était à l’abandon depuis assez longtemps pour que ce soit définitif si cette bâtisse avait déjà été retournée. Il se sermonna! Il avait besoin de tout sauf d’un être sur lequel veiller ces temps-ci…Finalement, son instinct masculin prit le dessus et il pris fermement la décision de s’occuper de ce gamin jusqu’à ce qu’il puisse voler de ses propres ailes. Il prit sa chaise et la plaça a côté du lit de l’enfant. Puis il attendit, rêveur.


Dernière édition par le Dim 19 Fév à 20:12, édité 1 fois
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Angelus, Ange Gardien ... ça sonne bien, non ?
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Nombre de messages : 167
Race et Sexe : Ange Gardien et masculin
Date d'inscription : 16/10/2005

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MessageSujet: Re: Histoire de Yom, Ange Ecorché.   Histoire de Yom, Ange Ecorché. EmptyDim 8 Jan à 20:07

HJ : Jolie Yom Smile J'aime beaucoup Wink
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