Palais de l'Ordre des Écorchés
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Palais de l'Ordre des Écorchés

Centre de Commandement de l'Armée Royale de l'Humanité
 
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 Pitance et chaleur, c'est tout ce que je quémande.

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Al-Tess, Déesse Écorchée
Shinji
Ssîn l'Obscur
Dalriada Argyll
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Dalriada Argyll
La taverne y a que ça de vrai !



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MessageSujet: Pitance et chaleur, c'est tout ce que je quémande.   Pitance et chaleur, c'est tout ce que je quémande. EmptyVen 2 Déc à 7:22

Shinji n’avait consenti à dire mot quant à mes actes accomplis. Il préférait que je laissasse le temps au temps. Que les souvenirs ressurgissent d’eux-mêmes par la force des choses....

Mais cela ne fut jamais dans mon tempérament.

Je ne pouvais endurer, plus longtemps, cette interminable expectation. Il m’incombait de retracer ce que fut ma vie, et cela Ab Ovo.

------------------------------------

Quand il ne subsiste souvenir, de votre passé, de votre existence.
Qu’au plus profond de l’âme, les secrets demeurent en silence.
Que vos plus chétives résurgences, vos plus âpres réminiscences.

Ne trouvent, en tout et pour tout, que le non-sens de l’absence.
Les mystères de votre vie, les trouverez auprès des puits de science .
Après d’innombrables sacrifices et d’interminables mois d’errance.

------------------------------------

Je battais le pavé depuis bien des jours, fulminant contre ce temps qui ne condescendait à s’abeaudir. Le froid sec et intense pétrifiait les plus infimes parties de mon corps, que, je n’étais arrivée à dissimuler sous le peu de vêtements que j’avais emporté. Une fourrure armeline aurait été appréciable à endurer. Et pourtant je devais faire sans et ne m’arrêter sous aucun prétexte, si je ne voulais finir geler.

Quelle idée, avais-je aussi eu, de m’encombrer d’un tel armement. Le poids des armes rendait mon pas lourd et mon souffle coupé.

Mon acérain estramaçon raclait le sol, heurtant régulièrement les bois morts abiétins qui s’étaient, sous l’intensité réfrigérante, désolidarisés de leur lignée.

Les nuages avaient dissimulé, sous leurs sombres manteaux, l’astre lunaire. Cette nuit aphotique rendait ma route plus qu’hasardeuse. Alors que je pensais être adirée, un adjutoire lumineux me redonna espoir.

Une lueur brillait dans le lointain, j’obliquais sur ma gauche, évitant de peu un fossé vaseux. Le fait d’entrevoir cette lueur au plus profond des ténèbres m’avait ragaillardi. Forçant l’allure, je me retrouvais prestement à quelques encablures d’une grande bâtisse boisée. Une fumée odoriférante émanait de la cheminée. Je me trouvais face à une auberge.

Mon estomac criait famine et je n’avais point le sou. Les affliquets, que je portais aux doigts, ne suffiraient certainement pas pour me payer un repas chaud et analeptique.

Peu importait ! Je devais, quoiqu’il m’en coûtasse, franchir le seuil de cet antre.

Réunissant mes ultimes ressources, je me décida enfin à entrer. Cela était la première fois de mon infortunée existence que je pénétrais dans un lieu, que mon père cataloguait de “malfamé”.

Séance tenante de maintes paires d’yeux me détaillèrent. Je m’évertua à masquer mon visage. Une femme dans ce genre d’endroit sordide, où les males régnent en maître, ne devait pas être coutumier.

Je choisis de prendre place, le plus prêt de l’âtre, à un table en algumim. Mes membres engourdis profitèrent au maximum de cette douce chaleur. Cet instant, je l’apprécia amplement, à tel point que j’en oublia presque mon appétence.
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Ssîn l'Obscur
... Mon Absinthe ...
Ssîn l'Obscur


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Race et Sexe : secrète
Date d'inscription : 24/05/2005

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MessageSujet: Re: Pitance et chaleur, c'est tout ce que je quémande.   Pitance et chaleur, c'est tout ce que je quémande. EmptyVen 2 Déc à 17:29

J'étais attelé à savourer la coupe de sang insipide d'un misérable démon que je venais d'occir. Al-Tess et Al-Abyss étaient à mes côtés, et dans un moment d'égarement dont nous avions tant besoin, nous narrions de stupides aventures, d'hillarant quiproquos afin d'oublier l'ennui de ces terres arides. Nous rêvions aussi de grandes destinées, plaisantant allègrement sur nos prochains objectifs ... Une joie certes un peu fausse, mais réconfortante ...
Soudain, un être passa la porte de notre taverne. Je dis un être parce qu'au premier regard, je ne pouvais pas définir cette créature. Elle semblait morte de fatigue, et les haillons sales et parsemés de trous dissimulait à peine ses lourdes armes et son corps meurtrit ... Je savais que tous ici, s'étaient arrêtés pour observé ce spectacle affligeant et peu commun, en se fracassant le crâne d'interrogations diverses ... Quelques regard entre nous, des réponses, des doutes ... Quoi qu'il en soit, nous recueillerons cet individu qui s'était égaré chez nous : c'était ainsi. Cette créature avait pris la peine de venir quasiment mourir sur le seuil de notre palais, l'honneur voulait que nous l'aidions du mieux que nous pouvions.

D'un pas ferme je me levais, marchant dans la direction de cet inconnu. Je pris au passage un grand bol de thé noir, arrosé de miel et de rhum ... Ce breuvage était agréable lorsqu'on est exténué. Je m'assis à sa table, juste devant l'âtre sans mot dire. Il nous tournait le dos, semblant vouloir s'impregner de la chaleur des flammes. D'une main amicale, je lui proposais cet elixir. Il se retourna vers moi, et l'espace d'un instant j'entrevis son visage ... Mon sang se gela dans son regard. Non, ce n'était pas possible, je la croyais morte depuis le temps ... Puis je senti son aura, très différente, mais avec toujours le même parfum. Que lui était-elle arrivé ? Qu'importe, ces questions trouveront des réponses en temps utile. Je lui tendis la coupe encore brûlante :


« Nous avons failli attendre ma Reine ... »
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Shinji
La taverne y a que ça de vrai !
Shinji


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Race et Sexe : Paria, Masculin
Date d'inscription : 16/09/2005

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MessageSujet: Re: Pitance et chaleur, c'est tout ce que je quémande.   Pitance et chaleur, c'est tout ce que je quémande. EmptyLun 5 Déc à 7:01

Taos, Université.

Shinji était assis en tailleur au sommet de la plus haute tour de l'Université, sa cape noire voletait autour de lui, claquant dans les bourrasques de vent, et l'air desséché du désert lui brûlait la gorge.

Immobile, Shinji avait les yeux grands ouverts mais le regard dans le vide. Le paria avait comme un léger sourire flottant au coin de ses lèvres, le vent lui racontait une histoire... L'humaine qui avait quitté le château sans prévenir quelques jours auparavant était rentrée au bercail, poussée par un étrange instinct...

Rassuré sur le devenir de sa protégée le paria se leva et se dégourdit un peu les muscles. Il ferma les yeux, souriant au soleil, lorsqu'un appel lui fit tourner la tête vers le sol. Beaucoup plus bas, un jeune garçon aux yeux azurs et aux cheveux roux lui faisait de grands signes en tenant la main à une magnifique jeune semi démone.

Souriant de toutes ses dents, le paria adressa en un murmure un remerciement au vent et se laissa glisser sur une douce brise vers la cour de l'Université.
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Al-Tess, Déesse Écorchée
Princesse d'Al-Abyss
Al-Tess, Déesse Écorchée


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Race et Sexe : Enfant de l'Humanité et svelte silhouette féminine
Date d'inscription : 24/05/2005

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MessageSujet: Re: Pitance et chaleur, c'est tout ce que je quémande.   Pitance et chaleur, c'est tout ce que je quémande. EmptyLun 5 Déc à 23:59

  L’humilité emplit soudainement la taverne accompagnée de son long instant de silence. Un être étrange, aux épaules couvertes de quelques nippes déchirées laissant apercevoir la blancheur hâve de sa peau, s’assit aux côtés de Ssîn.
  Al-Tess, qui tentait de gratter sur les frêles cordes de sa guitare quelques notes de « Pauvre Martin, pauvre misère » jolie chansonnette d’un vieux ménestrel au nom encore resté anonyme, se leva lentement de son banc, posant sur la table son petit instrument. Bouche bée. Les yeux singulièrement noyés d’un sentiment indicible déversaient tant larmes tendres glissant sur ses joues jusqu’aux commissures des lèvres, lèvres esquissant un discret sourire. De son foulard, elle épongea timidement son visage éthéré et souffla aux Écorchés :


« Qu’on aille lui chercher pitance, il en reste encore dans la cuisine ! Al et Goliac, soyez gentlemen pour une fois ! »

  Les deux hommes se levèrent bougonnant tels des enfants capricieux :
« Beuh, c’est toujours nous ! » chuchotta l'un d'eux.

  Al-Tess lança un regard sardonique à son époux pensant en avoir reconnu la voix, puis murmura aux oreilles des deux troublions :
« La cuisine, c’est pas par là, Messieux ! », moqueuse, elle montra du doigt la direction opposée, « C’est par là ! Allez dépêchez vous, on ne va pas laisser notre rei.. convive mourir de faim ! »

  Au même moment, la délicate femme ouvrit une porte découvrant un long escalier de pierre et commença à en gravir gracieusement les marches. Ses formes exquises drapées d’une sublime robe pourpre dessinaient sur le mur une immense silhouette fine vacillant aux rythmes des flammes du candélabre qu’elle tenait dans ses mains.

  .. un moment .. durant lequel Ssîn offrit un breuvage de thé noir, arrosé de miel et de rhum à l’invité mystérieux ..

  Al-Tess redescendit ensuite avec un petit coffret en bois de chêne sec orné de gravures semblant être l’œuvre d’un artisan sans renom, mais dont émanaient une certaine aura. Tenant l’objet avec minutie et attention dans ses deux mains, elle s’avança lentement vers l’être dont les cheveux auburn voilaient encore les traits de son visage. Pendant son absence, l’ange écorché Estocade avait soigneusement recouvert son corps frêle et frigorifié de son épais manteau de fourrure que ses pères lui offrirent au Paradis avant qu’ils ne l’abandonnent lâchement au milieu d’un monde barbare, manteau qui le sauva à mainte reprise des griffes acérées des rudes hivers du pays Limestonien.
  La Déesse Écorchée s’assit prés de l’être fragile, puis déposa sur la table le petit coffret. Sa main vint alors délicatement caresser la sale chevelure de l’étrange convive encore craintive, laissant ainsi apparaître des reflets roux :

« N’est pas peur ! » susurre-t-elle.
  De son autre main, elle soulève les mèches de cheveux voilant le visage de la femme et les coince derrière ses petites oreilles, puis ses doigts viennent doucement effleurer ses joues blêmes amenant ainsi son visage à se tourner vers le sien. Al-Tess sourit et murmure dans le calme infini de la pièce :
« Ouvre donc les yeux ! »
  La mystérieuse convive semblait aveuglé par une timidité indicible si excessive. La Déesse Écorchée vient alors délicatement poser ses lèvres sur les siennes tel un baiser magnifiquement fraternel, puis elle continue :
« C’est moi Dalriada, ta sœur ! »
  Au même moment, ses paupières se mettent à trembler comme un papillon cherchant à se libérer de son cocon, puis se soulèvent pour laisser apparaître la pupille noire de ses sublimes yeux verts, entremêlant son regard à celui d’Al-Tess qui esquissa alors un sourire de joie incontrôlée, prenant Dalriada dans ses bras.

« Regarde ce que j’ai soigneusement gardé pour toi, ma soeur ! »





PS HRP: Dans le coffret y a ta couronne, je pense que tu l'as deviné Wink
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Ambrosia
Prètresse écorchés
Ambrosia


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Date d'inscription : 26/11/2005

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MessageSujet: Re: Pitance et chaleur, c'est tout ce que je quémande.   Pitance et chaleur, c'est tout ce que je quémande. EmptyMar 6 Déc à 4:01

Ambrosia était à coté d'Albaron lorsqu'elle vie entrée cette étrange être dans la taverne. Elle fixa ce personnage qui se dirigeait vers une table vide. Ssin alla à sa rencontre avec à la main un bol de thé noire encore fumante. Il fut suivi par Al-Tess qui la déviseagea rapidement et lui donna un baiser, comme sy elle venait de retrouver un etre cher.

Ambrosia hésitait à s'approcher, elle ne savais qui c'était, et ne voulais pas déranger Al-Tess et Ssin qui semblaient bien le connaitre. Elle fini par regarder son mari, qui, il y a peu, ripaillait et s'esclafait des blagues de Kiddie et Nargoth. Le visage d'Albaron était devenue plus ferme, on ressentait beaucoup d'intérrogation dans son visage.

Il se leva, et lança un leger regard vers sa femme, il s'avança jusqu'à la table de l'étranger et s'arreta net lorsqu'il aperçut son visage. Il se mit à genoux et prononca quelque mots que Ambrosia ne put discerner.
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Nargoth
La taverne y a que ça de vrai !
Nargoth


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Race et Sexe : Elemental de Terre, Masculin
Date d'inscription : 31/10/2005

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MessageSujet: Re: Pitance et chaleur, c'est tout ce que je quémande.   Pitance et chaleur, c'est tout ce que je quémande. EmptyMar 6 Déc à 4:30

Nargoth était avec Kiddie et Ambrosia quand soudain une femme, elle était chétive et portait des vêtements incrustés de boue, ses haillons étaient légerement déchirés et avait pris une couleur brunâtre.

Frustré par la venue de cette femme si frêle il demanda aux Écorchés dans la Taverne:

Mais qui est donc cette femme, je ne la connais point mais qui est elle

Après avoir attendut longuement une réponse il entendit les chuchotements d'un des Ecorchés:

Regarde la bas, c'est l'ancienne Reine, la grande Dalriada Argyll. Elle à l'air en piteux état.

Il approcha ou du moins essaya de se rapprocher discretement puis, il se décida enfin à parler

« C'est donc vous Dalriada Argyll, ancienne Reine de l'Humanité, on m'a beaucoup parlé de vous j'avait hâte de vous rencontrer mais je ne voudrais pas vous embêter avec mes questions alors que vous êtes épuisé... »
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Dalriada Argyll
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MessageSujet: Re: Pitance et chaleur, c'est tout ce que je quémande.   Pitance et chaleur, c'est tout ce que je quémande. EmptyMar 6 Déc à 7:22

Il est, de ces lieux étranges et inconnus,
De ces gothiques gargotes aux bois éculés.
De ces théâtres contadins mais si cossus.
Où, les albâtres polis, les pierres taillées;

Aux ondoyantes flammes qui se déhanchent;
Etouffés, se gaussent des fantômes fugaces,
Et chatoient de moult feux, de maintes nitescences,
Les faciès incisifs des ombres qui s’effacent.

----------------------------------------------------

J’appréhendais les regards qui se posaient sur moi. Je ne pouvais les voir, mais je les augurais... contemplatifs, interrogateurs, truculents.

Je devais une fois de plus affronter mes affres. Si je voulais remédier à mes géhennes, je n’avais d’autres alternatives que de me dévoiler au grand jour. Alors que je m’apprêtais à dégager mon épaisse chevelure; d’habitude si étincelante et pourtant si crasseuses en cet instant; de devant mon visage, des pas sourds résonnèrent sur le plancher. Je ravisa mon geste et resta attentive à cette démarche pesante qui brisait le silence monastique qui régnait depuis mon intrusion en ce chaleureux berceau.

Il n’y avait aucun doute possible, la robuste masse progressait en ma direction. Moi, qui, une fraction de secondes auparavant, m’était convaincue de dévoiler mon visage, me retrouvait, maladroitement, à rassembler le plus grand nombre de cheveux afin de masquer mon minois.

Par automatisme, mon autre main se mua sur un arme de poing le long de ma cuisse. Je ne connaissais rien de ces hommes et je devais parer à toutes éventualités.

Etonnement, moi qui n’étais pas croyante, je priais. Qui ? Je n’aurai su le dire. Mais, je requérais toute aide pouvant me rendre plus forte.

Mon sang ne fit qu’un tour au simple bruit du bol qui venait d’être déposé à ma table. Je crois bien que mon état d’anxiété n’avait jamais atteint un tel paroxysme. Je dévisagea rapidement celui qui venait de prendre place face à moi. Ce visage m’était familier, mais je ne parvenais pas à le restituer.

Je pris alors le réceptacle et m’abreuva goulûment du breuvage chaud

Quand la voix masculine s’adressa à moi en ces termes : “nous avons failli attendre ma reine”, je pensa de suite qu’il s’agissait d’un quiproquos .

J’espérais user de cet imbroglio afin de me dépêtrer de cette situation plus que fâcheuse dans laquelle je m’étais fourrée. Quand, soudain, une autre voix, cette fois féminine se préoccupa de mon sort. Le timbre de sa voix était limpide comme l’eau, léger comme l’air, frais comme la rosée du matin. Elle se voulait sécurisante et pourtant je n’osais l’affronter.

Mon interlocutrice avait sans doute devinée mon émoi et s‘en inquiétait. Les gestes qu’elle entreprit sur ma personne en attestèrent.

Pourquoi tant d’amabilité ? Pourquoi tant de tendresse ? A quoi pouvait donc bien rimer cette mise en scène ? Ce titre royal que l’on me décernait ? Cette couronne tout aussi monarchique que l’on me présentait ? Mais surtout pourquoi cette femme me considérait comme sa soeur ?

Une énième fois je pries peur. Me levant subitement, je recula jusqu’à l’âtre, saisissant un tison, je le brandis du plus haut que je pus.

Qui êtes vous ? Que me voulez vous ? Je ne suis pas à vendre. Je ne cherchais qu’un endroit pour me réchauffer et me sustenter.

Otant les quelques breloques qui me cernaient les doigts , je les jeta à terre.

Voila, c’est tout ce que je possède, payez vous et laissez moi repartir.
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Goliac
Je déteste les gens qui me coupent la parole !
Goliac


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MessageSujet: Re: Pitance et chaleur, c'est tout ce que je quémande.   Pitance et chaleur, c'est tout ce que je quémande. EmptyMar 6 Déc à 20:53

A quelques pas de là, en cuisine, Goliac s’esclaffe en regardant son ami Al Abyss réchauffer les restes du repas. Repas que sa très chère épouse a pour habitude de préparer en grande quantité.

C’est un pot-au-feu, plat préféré des Ecorchés. AL Abyss en remplit un bol, avant de donner la marmite à son ami Goliac.


"Bon il faut que j’aille porter cette pitance à notre invitée mystérieuse. Pour le reste tu peux le mettre dans la gamelles des félins, je doute que nous aurons d’autre surprise ce soir."

Alors que Al Abyss s’apprête à quitter la cuisine, il se retourne promptement et surprend Goliac assit une cuillère à la main le nez dans le récipient.

"Et bien ! Enfin passons. Dis! tu pourrais le refaire hein ?"

Goliac mal à l’aise :

"Hein quoi ! .. ah!! oui!! …hum, hum…………………. Beuh, c’est toujours nous !"

Et ils se mirent à rire aux éclats. AL retournant vers sa belle et Goliac finissant la marmite.
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Estocade
Angelus, Ange Gardien ... ça sonne bien, non ?
Estocade


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Race et Sexe : Ange Gardien et masculin
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MessageSujet: Re: Pitance et chaleur, c'est tout ce que je quémande.   Pitance et chaleur, c'est tout ce que je quémande. EmptyVen 9 Déc à 4:30

Bien qu'encore un jeune Ange, peu instruit de l'histoire et de la politique de ce monde, Estocade avait rapidemment reconnu le profil royal, semblable à la peinture jadis accrochée au dessus de la cheminée de la demeure de sa famille adoptive, de l'ancienne reine humaine Dalriada.
La voyant tremblotter comme si le froid avait glacé ses veines durant le long voyage qu'elle avait du parcourir jusque ici, l'ange avait jugé bon de lui placer son long et chaud manteau sur le corps.


- Tenez, cela vous réchauffera quelque peu..

A voir sa réaction vis a vis des autres écorchés qu'elle aurait dut reconnaître, la créature angélique compris que Dalriada, s'il s'agissait bien d'elle, avait du perdre la mémoire...
Il ne savait comment si prendre, que lui dire, que faire... Nombres d'histoires plus ou moins farfelues avaient courues sur cette reine. Tantot un guerrier en parlait comme d'une femme juste et admirable, tantot au prochain coin de rue, un fermier la traitait de tous les noms et la jugeait démoniaque..
En guise de réponse, Estocade se contentait d'un regard révélant toute son incompréhension à Al-Tess..
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Al-Tess, Déesse Écorchée
Princesse d'Al-Abyss
Al-Tess, Déesse Écorchée


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MessageSujet: Re: Pitance et chaleur, c'est tout ce que je quémande.   Pitance et chaleur, c'est tout ce que je quémande. EmptySam 10 Déc à 20:48

  A cette singulière et violente réaction de Dalriada, Al-Tess se lève soudainement, des traits d’incompréhension creusant son visage, puis elle tend les bras vers la frêle femme, comme pour tenter de la soutenir et d’éteindre cette flamme aveuglante brûlant en elle jusqu’à consumer la douce lumière de ses yeux. Mais d’un geste brusque accompagné de vilaines paroles, la reine repousse la déesse écorchée qui trébuche sur le sol, déchirant sa sublime robe pour découvrir la peau suave de ses cuisses. Nargoth, être de cendres et poussières, fait alors soulever la terre sous le petit corps d’Al-Tess, façonnant une sorte de siège pour lui permettre de se relever humblement. Debout, sur ses jambes encore tremblantes dansent quelques gouttes de sang issues d’une légère blessure que sa sœur venait de lui infliger. Le regard troublé d’une indicible douleur, la jolie femme recule alors lentement et silencieusement, noyant son être parmi les ombres vacillantes des colonnades de la taverne pour y entrelacer sa discrète silhouette. Son visage disparaît peu à peu et ses yeux se ferment laissant s'échapper et glisser sur ses joues deux petites larmes luisantes dans l’obscurité.

  A ce moment là, son époux Al-Abyss sort, indécemment hilare, de la cuisine avec un bol de nourriture et un morceau de pain dans les mains. Apercevant le triste tableau, son sourire perd alors de son intensité mais ne s’éteint pas totalement :


« Et bien ? Que se passe-t-il donc ici ? Vous en tirez de ces tronches ! »

  A ces paroles, Dalriada sursaute et, toujours aussi effrayée, se plaque contre l’épais mur de pierre prêt de la porte d’entrée. Les nippes déchirées qui lui couvraient les épaules tombent alors légèrement dévoilant ainsi un magnifique décolleté laissant deviner les délicates et rondes courbes de ses seins. Au même instant, Estocade souffle quelques mots explicatifs dans l’oreille d’Al-Abyss qui prononce alors à son ancienne amie :

« Mais enfin, n’est point peur charmante Dalriada ! Tu es ici notre hôte ! Viens donc par là, goûter cette succulente recette du gourmet Goliac ! »

  Il s’avance et montre une place à table en face de laquelle il s’assoit. Il pose le bol puis s’adresse à tout le monde :

« Que la fête continue mes frères ! Montrons à la Miss que nous ne sommes pas si méchants que ça ! »

   Il lance alors un petit clin d’œil aux Écorchés. Tout le monde se regarde puis sourit et se remet à sa place... les conversations passionnées reprennent lentement, et le vacarme des poivrots écorchés se réinstalle dans ce lieu où il est maître ! La reine restant paralisée par cette timidité excessive, les poings serrés et le visage crispé, Al-Abyss se lève puis prend délicatement la main de Dalriada pour l’inviter à s’asseoir :

« Allez, cesse donc de bouder ! Que tu n’es plus tous tes esprits, soit ! Mais ne te laisse pas mourir de faim ! C’est ma tournée ce soir, tu n’as même pas à sortir ton trop peu d’argent ! Regarde nous ! Si nous avons été jadis ta famille, dis toi que nous ne sommes que de simples amis aujourd’hui... et laissons le temps au temps de réveiller tes souvenirs aussi bons que mauvais soient-ils ! »

   Il attrape alors une petite bouteille qui était restée prés du bord de la table prête au moindre choc à se briser sur le sol, et en verse le contenu dans un verre qu’il sert à Dalriada :

« Tiens, je t’offre ce petit breuvage de Genièvre, concocté par les soins de ma mie, à base des délicates baies de sa terre natale ! J’espère que tu t’en délecteras sagement et que tu en apprécieras le fort caractère... Qui sait, peut être cela te rappellera de jolies choses ! »
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Dalriada Argyll
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Date d'inscription : 02/12/2005

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MessageSujet: Re: Pitance et chaleur, c'est tout ce que je quémande.   Pitance et chaleur, c'est tout ce que je quémande. EmptySam 17 Déc à 2:04

Dalriada restait figée, droite comme un I. Son regard balayait la pièce, observant attentivement les moindres faits et gestes de tous ceux qui se trouvaient en cette auberge. Aucun d'entre eux n'avait daigner porter la main sur une quelconque arme.
Peut-être ils ne lui voulaient aucun mal. Mais la raison lui conseillait de rester vigilente. Elle baissa alors son arme d'infortune, quand un homme fit son apparition, ce dernier présentait assez bien. Ce dernier vint déposer sur la table du pain et un bol de nourriture. Cette simple vue de nourriture fit triturer les entrailles de la belle Irlandaise. Elle devait se contrôler pour ne point se jetter sur ces victuailles.

Lorsque l'homme vint la prendre délicatemment par la main, elle ne sut, sur l'insant, quelle attitude adoptée, mais la faim était plus forte que tout, elle se laissa, mollement, tirer vers la table. Elle jeta un bref coup d'oeil sur Al-Tess qui s'efforçait de faire cesser le sang qui s'écoulait de sa plaie. Se défaisant de l'emprise de son hôte, elle se dirigea vers la plantureuse créature. Plongeant la main en sa besace, elle en extraya un petit flacon, qu'elle présenta à la jeune femme.


Appliquez cette décoction sur votre blessure, il n'en paraitra bien vite plus rien.

Puis passant un doigt léger sur les joues d'Al Tess, elle effaça les larmes qui perlaient sur les joues rosâtres. Plongeant son regard adamantin dans les yeux humides d'une des plus belles lady qu'il lui eu été possible de rencontrer.

- Vous vous prénommez ?
- Al-Tess est mon sobriquet, ma Reine.

S'imprégnant de la voix docile qui venait de lui répondre, Dalriada eut à ce moment quelques bouts de phrases qui lui traversèrent l'esprit. Les vers qui s'entremelaient en sa tête parlaient d'humanité.......... Cette belle enfant avait elle un rapport avecson passé.

Tout en s'inclinant devant Al-Tess :


Veuillez excuser mes gestes indélicats dans ce magnifique lieux qu'est le votre.

Avalant sa salive, elle chemina vers la pitence, qui par son odeur alléchante, ne faisait que de la torturer intérieurement. Prenant place face à Al-Abyss, elle saisit le couvert et le plongea dans le mets, puis se ravisa, elle fixa celui qui se tenait assis face à elle et lui tendit le plat.

Goutez............................... s'il vous plait.

L'homme se mit alors à rire, décelant les craintes de sa Reine, saissisant la cuillière, il enfourna une grosse bouchée qu'il dégluti.

Vous voyez, vous pouvez vous sustenter en toute sécurité, ce plat savemment mijoté par notre ami Goliac n'a rien de létal, bien au contraire.

Dalriada ne laissa pas finir la phrase, qu'elle reprit le bol et se mit à en dévorer goulument le contenu.

Slurps......... pourquoi......slurps..... ce titre ....... slurps ?
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MessageSujet: Re: Pitance et chaleur, c'est tout ce que je quémande.   Pitance et chaleur, c'est tout ce que je quémande. Empty

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